Le souvenir
Le souvenir connaît son chemin tel un chien acharné à poursuivre sa proie, ne délaissant jamais le moindre indice. Donne-lui un son, une odeur, une sensation de chaud ou de froid et le voici toujours inlassable, rebâtissant un univers perdu. Tissant nuit et jour sur la frange indécise entre deux mondes une silhouette espérée. Lui donnant pour une durée brève l'élan, le mouvement et l'être, le moelleux la chaleur de la vie.
Pierre Etienne